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Huis clos (2018)

by Lionel Trouy

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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    CD Digipack 3 volets avec livret 16 pages, le tout illustré par Galingale (www.galingale.fr)

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    Inclus le livret et la pochette en pdf.
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1.
L’ennui nous rongeait sans répit On n’savait que faire de nos nuits La solitude froissait nos draps C’était avant que tu sois là. La journée commençait le soir Avec la tournée des grands-ducs On y croisait d’autres fêtards Jean-Pierre, Paul, Sylvain ou Luc On y laissait pas mal de fric Quand on arrosait toute la clique C’était le prix d’une vie sociale Et les amis c’est primordial L’alcool nous rendait drôles et vifs Spirituels et réactifs Notre insolente intelligence S’affichait en toutes circonstances Nous prenions conscience de la chance Que nous donnait cette fulgurance L’instant était privilégié Pour éblouir la société Notre capital séduction Semblait atteindre des plafonds Nous pensions pouvoir l’élever Encore un peu sans nous cogner Alors au bar avec Gégé On s’en remettait un dernier Pour éviter que l’effet passe Avant de partir à la chasse Car pour éviter les déboires On ne laissait rien au hasard. Il faut pour assurer son coup Disposer de tous les atouts. Du coup pour se donner confiance Un peu par acquis de conscience Gégé remettait la tournée Suivait une revanche annoncée Toujours l’histoire se répétait Nous assis sur nos tabourets Soudain au point de non-retour Trop fatigués pour faire l’amour Tout basculait si rapidement Nous si brillants l’instant d’avant Avions perdu l’usage des mots Et l’art d’en tenir des propos On ne roulait pas sous la table Mais l’équilibre était instable Le temps était à la raison Allez on rentre à la maison
2.
Radio réveil Fin du sommeil Les camions poubelles Sont sans appel Je n'ai pas envie On s'fout d'mon avis Humeur du matin Avant le turbin A toute allure Vers le futur Même si c'est dur On marche d'un pas sûr Détour par l'école Entre les bagnoles Dépose minute On transbahute Plus loin dans la rue Ma belle inconnue Sourire entendu A demain, salut Déjà disparue A perte de vue Tout recommence Quand on y pense Les néons blafards Foutent le cafard Mais le jour se lève Enfin la relève Journée commencée Déjà fatigué Ne pas y penser Rester motivé
3.
Ascendances 03:08
Fascination des ascendances Branches tendues vers l'infini Vous êtes du même arbre immense Qui nous rassemble et nous unit Combien de maillons dans la chaîne Combien d’histoires, de vies vécues Sur quelques unes qu’on égrène Combien d’autres en a-t-on perdues Je suis une modeste graine Qui porte en moi toutes vos vies Votre labeur passé me peine Vos bonheurs d’hier me sourient Les feuilles mortes disparaissent Et sombrent à jamais dans l’oubli Mais d’autres chaque année renaissent C’est le printemps qui refleurit Séquoia multi-millénaire Général Sherman qui s’élève Combien en puisant dans la terre En as-tu nourries de ta sève La mémoire s’efface et se perd Dans les limbes et dédales du temps De nos ancêtres sur la terre Ne subsistent que gênes et sang
4.
Où es-tu ? 03:54
Je me souviens de toi Comme si c’était hier De tes airs, tes manières Jusqu’au son de ta voix Je revois ton visage Au regard malicieux Qui me ment sur ton âge Et qui me rend moins vieux Tu as bien du changer Je n’ai que cette image Réveillée du passé Toute à ton avantage Sur cet instantané Tu es belle, tu rayonnes Et ça fait des années Qu’tu souries comme une conne Où es-tu aujourd’hui Dans quel autre quartier ? Est-ce si loin d’ici Qu’on n’se croise jamais Le temps s’est refermé Sur un dernier regard Quelques mots échangés Pour se dire au revoir On se quitte à jamais Toujours sans le savoir Ce n’est que bien plus tard Qu’on peut se l’avouer Tu me parles aujourd’hui Avec des mots d’hier Qui se sont travestis Pour mieux me satisfaire Voilà ma liberté, Celle de te prêter vie Te faire rire ou pleurer Au gré de mes envies Où es-tu aujourd’hui Dans quelle ville te chercher ? Est-ce si loin d’ici Qu’on n’se croise jamais T’ai-je déjà revue Sans m’en apercevoir Me reconnaîtrais-tu Si tu devais me voir Qu’un jour on se rencontre Au hasard d’une rue J’veux bien que tu me racontes Ce que tu es devenue Même si c’est pas marrant Des enfants, un mari Je serai trop content De te savoir en vie On parlera d’avant En anciens combattants Des souvenirs communs Vécus main dans la main Où es-tu aujourd’hui Où donc es tu passée ? Est-ce si loin d’ici Qu’on n’se croise jamais Que tu sois sur la terre Ou ailleurs, au-delà Dans les deux cas j’espère Qu’on se retrouvera
5.
Il faut toujours courir En raison de l’urgence De quoi on ne sait dire Il faudrait qu’on y pense Mais ça prendrait du temps Il vaut mieux qu’on avance En regardant devant En tenant la cadence. Fuyons le temps qui passe Et l’ennui qui nous suit A l’arrêt on se lasse Et puis on réfléchit. Je renonce aujourd’hui Au repos du guerrier Je préfère à l’ennui L’hyperactivité C’est l’esprit au repos Qui ronge le cerveau La pause nous névrose L’arrêt nous ankylose C’est l’action qui nous tient Droits debout et en vie On ne fait pas le point On ignore, on oublie Adieu mélancolie Adieu grands sentiments Je vais vivre ma vie Loin de tous vos tourments Adieu mortes années Adieu manque à gagner Demain verra le jour Je sens que c’est mon tour Hâtons, dépêche-toi Il y a demain l’espoir On nous attend là-bas Il est déjà si tard Il faut saisir sa chance Et la main qui se tend Partir dans le bon sens Etre là dans l’instant Je n’vais pas rester là Le coeur et l'âme en peine A me dire ça ira Il suffit qu'elle revienne Adieu mélancolie Adieu grands sentiments Je vais vivre ma vie Loin de tous vos tourments Adieu mortes années Adieu manque à gagner Demain verra le jour Je sens que c’est mon tour
6.
Je me perds dans les nues Dans un épais brouillard C'est en terre inconnue Que j'avance au hasard Le regard bienveillant D'êtres chers disparus M'emporte tendrement Vers la cité perdue J'ai peur de vous quitter De ne plus vous revoir J'ai peur de vous manquer Après le grand départ Échappée solitaire De l'ombre à la lumière Je m'en vais apaisé Sachant que vous m'aimez Le temps suspend son vol Et je prends mon envol Mon âme se répand Dans les airs, dans le vent Créature éthérée Douée d'ubiquité Je reste parmi vous D'où je suis, je vois tout Secrets inavoués Mensonges de nuits d'été Petites trahisons Dangereuses liaisons J'ai pris quelques affaires à brûler en enfer Si je peux y passer Pour m'en débarrasser. J'ai le coeur plus léger De pouvoir emporter Des images, des odeurs Des visages, des couleurs Je vous sens vous entends Vous sais à mes côtés Maintenant il est temps D'enfin s'abandonner. Le temps suspend son vol Et je prends mon envol Mon âme se répand Dans les airs, dans le vent Créature éthérée Douée d'ubiquité Je reste parmi vous D'où je suis, je vois tout
7.
Perdu en mer 04:02
Il est bien loin le temps où j’arpentais la grève En cherchant la voilure, le point dans le lointain J’en ai passé des mois à ne te voir qu’en rêve A veiller l’horizon, à te chercher en vain. Je suppliais le ciel pour que tu me reviennes Je priais j’implorais pour que vive mon marin. Comment peut-on d’aimer ressentir tant de peine J’aim’rais te voir porter le poids de ce chagrin. Il est bien loin le temps de la félicité De notre amour enfoui dans des jeux interdits Nous étions destinés depuis nos jeunes années A la mort à la vie, on se l’était promis. Alors on s’est mariés, par un soleil radieux Comme une prophétie qui un jour s’accomplit Nous nous sommes dit oui sous les regards envieux De témoins éblouis par tant de poésie. Mais la mer a tôt fait de rappeler ses marins Au détriment des femmes qui restent à les attendre Les longues traversées, les voyages sans fin Font des grands sentiments, des parterres de cendres. Rien n’est plus comme avant, car tu n’es plus le même Si j’ai pu te manquer, c’est entre deux escales Peu m’importe aujourd’hui, tu peux dire que tu m’aimes Je n’suis pas celle du port, le réconfort local. Pourtant déjà je sais qu’il me faudra céder Quand peu à peu l’alcool aura fait son effet Je plierai sous les coups, je perdrai ma fierté Et tu t’endormiras, repu et satisfait. Il est bien loin le temps où j’arpentais la grève En cherchant la voilure, le point dans le lointain Si désormais je rêve, c’est qu’un jour tu en crèves Que les vagues t’enlèvent et que ce soit la fin.
8.
Nous recherchons un peu d’enfer Pour briser la monotonie. Nous ne pouvons pas nous défaire De nos démons quand vient la nuit Pour quelques bonheurs éphémères Pour quelques instants de plaisir Il faut souvent payer très cher Ce qu’on ne s’est pas vus choisir. On s’affranchit par maladie Petite vérole, blennorragie De l’équité en toute chose C’est selon, cancer ou cirrhose. C’est là le châtiment divin Qui s’abat sur nous pour un rien C’est dans l’épreuve que l’on expie Les petits plaisirs de la vie A chaque pénitent sa croix Qu’il faut porter selon les cas Suivant la gravité des faits Des heures, des jours, ou des années. Pourtant le sentiment est pur, Empreint de nobles intentions. C’est l’amour qui crée la brisure Dans son excès d’exaltation. N’est-ce pas le meilleur de nous Qui fait dévier nos chemins Est-ce qu’on ne manque pas de tout Quand on ne croit manquer de rien. C’est là le châtiment divin Qui brise nos vies pour un rien C’est dans l’épreuve que l’on expie Les petits plaisirs de la vie
9.
Ce qu'il faut pour s'aimer Quand le cœur n’y est plus Ce qu’il faut pour changer Lorsque l'on n'y croit plus. Ce qu'il faut de labeur De larmes et de pleurs Ce qu’il faut supporter Pour vivre en société Ce qu'il faut de sueur Pour surmonter ses peurs Ce qu’il faut pour savoir Ne rien en laisser voir Ce qu'il faut de douleur De peines et de rancœur Ce qu’il faut supporter Pour vivre à tes côtés
10.
Serralongue 05:01
Tout en haut des rochers, on voyait la vallée Les chalets où logeaient certains des vacanciers On devinait au loin les trois tours de Cabrens Un peu plus haut que nous, le pic du Canigou Les enfants jouaient nus sur des rocs de granit S’amusaient du vertige qu’ils avaient tout en haut Le soleil pouvait bien briller à son zénith Ils retournaient dans l’eau lorsqu’ils avaient trop chaud La piscine était ronde, ni grande, ni profonde Ni très propre pourtant, elle attirait du monde Un collant filtrait l’eau, retenant les sangsues Mais elle était de source, que demander de plus Serralongue, Un village haut perché et son camp retranché Serralongue, On vivait chaque été nus dans les Pyrénées En fin d’après-midi, le camping s’animait Certains se regroupaient au terrain de Volley Répondant à l’appel d’un meneur décidé Un peu comme un muezzin du haut d’un minaret A côté se livraient des parties endiablées, De pétanque où les pros, enchaînaient les carreaux Les enfants complotaient aux abords du portique Venaient s’y balancer sur de gros pneumatiques Le soir à la veillée, on allait chez Nadia Boire du cidre et manger, des crêpes au chocolat On rentrait dans le noir, en prenant le chemin Bordé de vers luisants, de crapauds coassant Serralongue, Un village haut perché et son camp retranché Serralongue, On vivait chaque été nus dans les Pyrénées On contemplait le ciel et sa voûte étoilée On repérait les ours, Véga et Cassiopée Je découvrais le monde, et son immensité Je rêvais d’approcher un jour la voie lactée Chaque année revenaient les mêmes habitués L’homme à la jambe de bois, l’astronome, le curé Le couple de Narbonne, et son berger allemand Les amis d’mes parents, leur chien et leurs enfants C’était les grands espaces et la vie au grand air On ne portait rien d’autre que le nécessaire Nous n’étions pas très loin du paradis sur terre Même si ce n’était pas des vacances à la mer. Serralongue, Un village haut perché et son camp retranché Serralongue, On vivait chaque été nus dans les Pyrénées

about

Produit par Nestana
Paroles: Lionel Trouy
Musique: Florent Campana, Mael Nesti et Lionel Trouy
Mixage et mastering: Florent Campana
Illustrations et conception graphique: Galingale

credits

released January 18, 2018

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about

Lionel Trouy Nancy, France

Discographie (LP) :

Huis clos (2018)

Nastenka (2002)

La retenue (1999)

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